Construction d’une maison neuve : Se construire à Québec : Ville ou campagne?

Avantages et désavantages de construire sa maison en ville ou en campagne

C’est bien connu, les gens finissent presque toujours pas retourner vivre dans un milieu semblable à celui d’où ils viennent. Quelqu’un qui aurait grandi en banlieue, par exemple, aurait de fortes chances de souhaiter y retourner fonder une famille ou y passer sa retraite.

Pour les gens de toutes provenances et pour de multiples raisons, la question à savoir s’il vaut mieux habiter au cœur de la ville ou à la campagne se pose, et la décision n’est pas toujours facile à prendre.

S’il est vrai que le prix des maisons a grimpé en flèche au Québec ces dernières années, le choix de son milieu de vie ne devrait pas être dicté par des impératifs économiques seulement, puisque de toute façon, la vie à la campagne peut s’avérer presque aussi coûteuse qu’en ville, particulièrement dans la grande région de Québec.

Construction d’une maison neuve : Se construire à Québec : Ville ou campagne?

La grande région de Québec : des prix à la hausse, même en périphérie

Dans la grande région de Québec, les hausses du prix des résidences les plus fortes ont été enregistrées non pas au centre-ville, mais dans les secteurs en périphérie, à un point tel que les maisons sont maintenant plus chères dans certaines banlieues qu’au centre-ville. C’est le cas à Cap-Rouge, par exemple, où une maison vaut en moyenne presque 60 000 $ plus cher que dans La-Cité Limoilou.

En 2012, la municipalité de Saint-Apollinaire, sur la Rive-Sud de Québec, a connu une hausse de 57 % du prix d’achat pour une maison unifamiliale, ce qui constituait la plus grande augmentation pour la grande région. Boischatel, Stoneham, Lac-Beauport et Donnacona, tous des secteurs situés à l’extérieur du centre urbain, ont connu des augmentations étonnamment élevées également.

À Québec, le prix moyen d’une maison unifamiliale s’élevait alors à environ 250 000 $, un condo coûtait en moyenne 203 000 $ et un immeuble à plusieurs logements, environ 285 000 $[1]. L’une des façons les plus simples de moins débourser pour l’achat d’une maison était bien sûr de s’éloigner des grands centres. Malgré la très importante augmentation enregistrée à St-Apollinaire alors, une maison unifamiliale y coûtait alors en moyenne 155 000 $.

L’écart de prix a donc tendance à se resserrer entre une maison en ville et en banlieue. Pour savoir si l’achat d’une maison en périphérie est réellement avantageux, il faut se livrer à une analyse de plusieurs facteurs.

Ville ou campagne : des facteurs qui font la différence

La liste de facteurs pris en considération lors de l’achat d’une maison est longue. Selon un sondage[2] mené par la Chambre immobilière du Grand Montréal, mais qui reflète très bien la réalité de la région du Québec, les facteurs les plus importants lors de l’achat d’une maison sont les suivants :

  • Le prix de la maison
  • La sécurité ressentie dans le quartier
  • La beauté du quartier
  • L’accès à des parcs et espaces verts,
  • La proximité des services et du lieu de travail
  • L’accessibilité des transports en commun

La ville comme la campagne ont des avantages qui rejoignent l’un ou l’autre de ces facteurs de façon plus spécifique.

Par exemple, la ville assure bien souvent la proximité des services et l’accessibilité des transports en commun, mais s’y construire est plus dispendieux et l’accès à des espaces verts peut être restreint.

En revanche, se construire une maison à la campagne est moins dispendieux à cause, entre autres, de la plus grande disponibilité et du prix des terrains, et l’on s’y sent le plus souvent en parfaite sécurité. Par contre, les services sont généralement plus éloignés, et la question du transport peut soulever des problèmes complexes, particulièrement le ou les propriétaires a un emploi en ville.

Les transports : beaucoup de temps et d’argent

Un réseau de transport en commun désert assez bien la plupart des banlieues de la ville de Québec, ce qui permet aux gens vivant à l’extérieur du centre-ville d’y accéder pour le travail ou toute autre activité. Ces réseaux de transports en commun, s’ils rendent possibles de grands déplacements, entraînent de grandes dépenses de temps, et n’évitent pas aux usagers les délais occasionnés par les problèmes de circulation récurrents.

Pour certains, les longues minutes passées dans l’autobus sont des moments de détente, propices à la lecture ou à un peu de préparation avant une journée de travail, mais pour d’autres, ce temps peut paraitre gaspillé, et entrainer de la frustration.

Bien sûr, il est possible d’éviter tout ce temps en transport en commun, mais il faut alors organiser du covoiturage, ou, pour certains ménages, se résoudre à acheter un premier, voire même un deuxième véhicule. Autrement dit : des dépenses de temps ou d’argent sont à prévoir dans le dossier du transport, si vous choisissez de vous faire construire à la campagne tout en conservant certaines activités à la ville.

Ainsi, se faire construire une maison à la campagne, ou à tout le moins en périphérie est peut-être moins cher initialement, mais ce choix entraine des dépenses additionnelles continues dont il faut prendre connaissance avant de prendre une décision.

Bien budgéter, bien planifier, et profiter du milieu choisi

Au-delà des contraintes monétaires ou des autres facteurs influençant l’endroit où vous ferez construire votre maison, il y a un besoin essentiel qui doit être satisfait par votre nouvelle maison : vous devez avoir envie de vous y retrouver jour après jour, année après année.

Bien sûr, la ville et la campagne sont deux milieux à l’opposé l’un de l’autre : il faut donc bien analyser le marché, calculer les coûts directs et indirects découlant du milieu où vous vous établirez et, ultimement, voir à profiter pleinement des bénéfices découlant de votre choix, que ce soit la proximité de restaurants, de musées ou de boutiques, ou l’air pur, le silence et les grands espaces de la campagne!


[1] Source : Le Baromètre MLS® du marché résidentiel, 3e trimestre 2011, Fédération des chambres immobilières du Québec.

2 Source : Automne 2011, consultez la salle de presse de la CIGM